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Grande croisière –Trinquette vs. Solent (2ère partie)

Rédigé par Elodie Tessloff | 19 oct. 2020 07:50:12


Dans un article précédent, Upffront s’est penché pour vous sur les avantages et inconvénients d’un gréement avec trinquette, puisqu’il s’agit d’une option populaire parmi les voiliers de voyage. Qu’en est-il d’un gréement avec étai de solent ?

Comme avec l’option trinquette, vous aurez besoin de deux voiles d’avant différentes, mais plus proches l’une de l’autre. Le génois et le solent sont ainsi juste l’un derrière l’autre, contrairement à la trinquette qui est plus loin sur l’arrière.

 

Alors quelles sont les principales différences entre les deux gréements ?

Contrairement à la trinquette, le solent n’est pas pensé pour être utilisé en même temps que le génois. Cependant, il est possible de les gréer en papillon pour stabiliser le bateau au vent arrière. C’est d’ailleurs l’un des principaux avantages du solent, mais cela peut devenir problématique pour changer de direction rapidement en cas de danger, surtout si les voiles sont tangonnées.

 

Le gréement avec étai de solent offre une grande marge de manœuvre dans le choix des voiles. Il se peut que vous ayez quelques voiles dans votre garde-robe existante qui ne demandent qu’un ajustement de votre voilier pour vous donner plus de flexibilité au près et au reaching, quelles que soient les conditions de vent. Vous pourriez ainsi tester des combinaisons avec un grand génois à 150% de recouvrement par exemple, associé à d’autres voiles plus petites. Une fois installées, vous aurez donc de nombreuses options sans jamais devoir vous déplacer à l’avant.


Credit Image: Saillboat-cruising.com

 

Cependant, malgré sa simplicité et sa facilité d’utilisation, l’étai de solent n’est pas autant orienté performance que le gréement à étai trinquette : lorsque vous naviguez près du vent, la voile enroulée peut perturber le flux d’air sur la voile que vous utilisez, diminuant son efficacité.


Sans support supplémentaire vers l’arrière, la tension est répartie entre les deux étais, ce qui implique qu’il est plus difficile de bien tendre le guindant des voiles au près. Mais il n’est pas nécessaire d’ajouter des bastaques, puisque les deux étais sont accroché près de la tête du mât, ce qui rend cette option plus économique.

 

Le gréement avec solent est donc en théorie plus facile à adapter : il ne nécessite qu’une nouvelle cadène d’étai juste en-dessous de celle existante, ainsi qu’un réa de drisse. Il est aussi courant d’utiliser un palan 3 :1 sous l’enrouleur pour en faire un système semi amovible et faciliter les virements de bords sous génois au près petit temps.


En fin de compte, l’étai de solent semble être une bonne solution pour les marins plutôt minimalistes et adeptes de simplicité. Deux voiles d’avant bien coupées, permettent ainsi de naviguer n’importe où sans jamais devoir s’aventurer à l’avant… pour un équipage réduit avec un programme tour du monde petit budget (et plein de temps), cela pourrait être une excellente option !

 

Mais comme vous le savez, chez Upffront nous sommes plutôt passionnés par la performance. Si nous devions choisir, l’étai de trinquette associé à un code 0 et un spi asymétrique offre une solution plus complète et moderne pour la croisière hauturière. Et il vaut souvent la peine de dépenser un peu plus de temps et d’argent au début pour s’assurer d’avoir la meilleure solution.

 

Si vous souhaitez avoir des conseils concernant votre configuration de gréement ou un projet de modernisation, n'hésitez pas à nous contacter en utilisant le formulaire ci-dessous :